Agnès Buzyn : « Il y a un sujet alcool dans notre pays »

Invitée de l’Epreuve de vérité, sur Public Sénat, la ministre de la Santé a souligné que « l’alcool entraînait des violences » et « un coût considérable pour la société ». « Les lobbys ne me font pas très peur » prévient la ministre, « ils sont partout ».

Alcool

Elle persiste et signe. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, n’entend pas lâcher sur la question du vin, malgré les pressions venues de toutes parts. La semaine dernière, lors des questions d’actualité à l’Assemblée nationale puis au Sénat, la ministre avait été mise en cause après avoir affirmé que le vin était « un alcool comme un autre ». Sacrilège au pays du vin. La sénatrice de Gironde, Nathalie Delattre (Parti radical), avait accusé Agnès Buzyn de vouloir faire de la France le « pays de la prohibition ».

Pour Agnès Buzyn, ce sont « des propos outranciers qui visent à décrédibiliser ma parole » a-t-elle affirmé ce lundi soir, invitée de l’Epreuve de vérité, sur Public Sénat, en partenariat avec l’AFP, Les Echos et Radio Classique. « Je n’ai jamais parlé de prohibition. Moi-même, j’aime beaucoup boire un verre de vin » souligne la ministre.

« Un coût considérable pour la société, calculé par la Cour des comptes à 120 milliards d’euros »

Pour elle, il s’agit avant tout d’un problème de santé publique. « Je pense qu’il y a un sujet alcool dans notre pays. Notamment dans les populations vulnérables, je pense au binge drinking avec les jeunes, aux accidents de la route, le problème des femmes enceintes sur le fait qu’il faut boire zéro alcool pendant la grossesse ».