Avec la fermeture des lieux festifs et la diminution des interactions sociales liées à l’actuelle pandémie, on peut s’attendre à un recul de la consommation d’alcool à court terme dans une large fraction de la population ayant une consommation modérée. À court terme également, la consommation épisodique à risque (ivresse ponctuelle) devrait reculer chez les jeunes en raison des mesures prises pour endiguer le virus. À plus longue échéance, on peut prévoir que les possibilités financières seront plus limitées – à la suite de la perte d’emploi, p. ex. –, ce qui devrait mettre un frein aux dépenses pour des boissons alcooliques.
L’augmentation de la consommation à laquelle on peut s’attendre à la suite de la pandémie actuelle concerne en particulier les groupes vulnérables, à savoir avant tout:
- les personnes qui avaient déjà une consommation élevée avant l’apparition du COVID-19 et celles qui utilisent l’alcool en automédication pour évacuer le stress et éviter des sentiments négatifs;
- en majorité, les hommes et les personnes dont le niveau d’éducation formelle ou le revenu est bas. ; un quotidien moins structuré ainsi que la disparition partielle du contrôle social liés au télétravail et au chômage constituent des facteurs aggravants;
- les personnes qui sont le plus fortement exposées à un risque d’infection, comme le personnel médical, le personnel de vente et celui des transports publics ; les professionnels de la santé sont particulièrement vulnérables, car ils sont confrontés aux souffrances et aux décès engendrés par la maladie;
- les personnes qui ont eu des cas de COVID-19 dans leur proche entourage, mais qui n’ont pas osé ou pu apporter leur aide par crainte d’être elles-mêmes contaminées.