Voilà deux mois que psychiatres, psychologues, psychothérapeutes alertent sur les dégâts collatéraux de cette pandémie pour la santé mentale des Français…
A la fois pour ceux qui allaient plutôt bien jusque-là, mais aussi et surtout pour ceux qui souffraient déjà avant cette crise d’une ou plusieurs pathologies. Car chez certains, le confinement n’a fait qu’aggraver les choses. Or, nombre de ces patients ont disparu des écrans radars, ce qui n’est pas forcément bon signe.
D’ailleurs, les praticiens l’ont noté : après un mois de confinement, ils ont vu réapparaître des malades assez mal en point. Ajoutez à cela le fait que le confinement a mis un coup d’arrêt à certaines prises en charge, qu’il a limité les capacités d’hospitalisation et vous comprendrez pourquoi le monde de la psychiatrie n’a cessé d’alerter à coups de tribunes et de pétitions ces deux derniers mois.
Alors ce soir, on va voir comment recoller les morceaux. On va aussi s’interroger sur les peurs liées aux déconfites, car ça non plus, ça ne va pas de soi. Et puis, on évoquera aussi les confinés et les déconfinés heureux, car il y en a.
Avec nous, pour en parler :
- Antoine Pélissolo, Psychiatre, chef de service dans le Pôle de Psychiatrie du CHU Henri Mondor à Créteil. Son dernier livre : « Vous êtes votre meilleur psy » (Poche)
- Amine Benyamina, Psychiatre, addictologue, chef du service de psychiatrie de l’hôpital Paul-Brousse (Villejuif). Dernier livre : « Comment l’alcool détruit la jeunesse » (Albin Michel)
- Fatma Bouvet de la Maisonneuve, Psychiatre à l’Hôpital Sainte-Anne, auteure de « Le Choix des femmes » (Odile Jacob)