Santé : l'entreprise au coeur de la prévention

Cancer, cholestérol, obésité, tabagisme, maladies cardio-vasculaires... « Il n'y a plus de tabou. En matière de santé, l'entreprise a un rôle à jouer, sur tous les sujets. Et elle le joue », estime Stéphanie Boënnec, directrice de clientèle grands comptes chez Gras Savoye. Suivant le mouvement de la généralisation de la complémentaire santé, effective depuis le 1er janvier 2016, les programmes de prévention et d'éducation se sont multipliés.

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Cancer, cholestérol, obésité, tabagisme, maladies cardio-vasculaires… « Il n’y a plus de tabou. En matière de santé, l’entreprise a un rôle à jouer, sur tous les sujets. Et elle le joue », estime Stéphanie Boënnec, directrice de clientèle grands comptes chez Gras Savoye. Suivant le mouvement de la généralisation de la complémentaire santé, effective depuis le 1er janvier 2016, les programmes de prévention et d’éducation se sont multipliés. « Dans la mesure où ils constituent un frein à des pathologies, certains de ces dispositifs peuvent être financés par les assureurs », rappelle Stéphanie Boënnec. Au-delà de l’obligation légale, les démarches de prévention semblent trouver dans les organisations un environnement particulièrement adapté pour toucher le plus grand nombre…

« L’entreprise est un lieu privilégié pour la prévention et l’éducation à la santé. D’une part parce que l’employeur doit pouvoir s’appuyer sur des collaborateurs en forme et motivés. D’autre part parce que l’entreprise, endroit où le collaborateur passe beaucoup de temps, semble pouvoir constituer un relais pertinent à l’heure de la désertification médicale », observe Yann Le Cam, délégué général de Présanse, association spécialisée dans les services de santé au travail qui accompagne 140.000 entreprises, soit 1,2 million de salariés. Pour lui, les actions préventives sont l’archétype d’une logique gagnant-gagnant. « C’est bénéfique pour le collaborateur et c’est aussi dans l’intérêt de l’entreprise, cela lui profite », dit-il.

Selon l’étude mondiale « Staying@Work », réalisée par Willis Towers Watson, 71 % des employeurs européens envisagent d’instaurer une « culture de la santé et du bien-être » d’ici à 2018. Leurs motivations ? La sensibilisation aux risques d’une mauvaise santé (77 %), la sécurité (75 %), la réduction du stress (75 %) et, aussi et surtout, l’amélioration de la productivité (77 %). « Il y a une réelle prise de conscience quant à l’impact du mal-être sur le business, avec tout ce que cela induit en termes d’absentéisme ou de manque d’efficacité », pointe Mourad Bentoumi, directeur du département retraite et avantages sociaux de Willis Towers Watson. Selon lui, « la première étape est d’identifier les causes du mal-être. Ensuite, seulement, l’entreprise peut déployer des dispositifs adaptés qui doivent s’inscrire dans la durée ».
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