“Addiction” hors-série sur la réglementation du marketing de l’alcool : un état du problème en 2017 en guise d’introduction

Le mois dernier est paru un numéro hors-série de Addiction intitulé « La réglementation du marketing de l’alcool : de la recherche aux politiques de santé publique ». C’est un sujet particulièrement crucial, car on sait que, pour les substances psychoactives autorisées, les mesures réglementant les ventes sont souvent celles qui ont le plus d’impact sur les niveaux globaux d’usage.

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DOUANE whiskyLe mois dernier est paru un numéro hors-série de Addiction intitulé « La réglementation du marketing de l’alcool : de la recherche aux politiques de santé publique ». C’est un sujet particulièrement crucial, car on sait que, pour les substances psychoactives autorisées, les mesures réglementant les ventes sont souvent celles qui ont le plus d’impact sur les niveaux globaux d’usage.

Dans l’introduction de ce numéro spécial, les américains Maristela Monteiro, Thomas Babor, et David Jernigan, rappellent un constat malheureusement récurrent dans le monde de l’addictologie : les inventeurs de produits (licites ou illicites) sont toujours plus inventifs et plus dynamiques que les pouvoirs publiques. Ainsi, dans le champ de l’alcool, les industriels ont très tôt investi les réseaux sociaux et les nouvelles technologies pour promouvoir leurs produits. Alors que la publicité autour du tabac fait, sur un plan mondial, l’objet de restrictions et d’encadrement toujours plus importants, l’alcool est désormais de loin la substance psychoactive dont la publicité est la moins régulée. Ainsi, la plupart des pays ne disposent pas de réglementation limitant l’exposition des enfants ou des adultes à la publicité pour l’alcool, et la population doit donc se contenter d’indications souvent développées par les seuls alcooliers.

 

Ce numéro hors-série d’addiction part d’un certain nombre de constats actuels, déclinés au fil des différents articles:

1) Le marketing autour de l’alcool cible certaines populations vulnérables, et majorent les méfaits liés à l’alcool dans ces populations.

2) Les mesures d’autorégulation prises unilatéralement par les industriels sont sans effet sur la protection de ces populations vulnérables. 

3) Des alternatives nationales et internationales, sous l’égide d’organismes indépendants, sont possibles et souhaitables sur un plan de santé publique. 

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