Addictions et accidents du travail : quelques données (INRS)

Ce dossier synthétise les données actuelles d'accidentologie relatives aux pratiques addictives, pouvant être utiles aux préventeurs.

Alcool

La consommation de substances psychoactives (alcool, drogues, médicaments) diminue la vigilance et les réflexes. Elle modifie les capacités de raisonnement, le champ de vision et la perception du risque. Cette consommation, même lorsqu’elle est occasionnelle, peut être à l’origine d’accidents du travail, d’accidents de trajet, d’autres risques professionnels (harcèlement, violence, stress…) et/ou de décisions erronées.
Les pratiques addictives peuvent donc constituer un danger pour le travailleur, ses collègues et les tiers (clients de l’entreprise, usagers de la route…).
Quelques statistiques existent sur les conséquences de ces pratiques :

  • l’expertise collective de l’Inserm consacrée à l’alcool (2003) rapporte que 10 à 20 % des accidents du travail seraient dus directement à l’alcool, la plupart d’entre eux survenant chez des personnes non dépendantes ;
  • l’étude SAM (Stupéfiants et accidents mortels), publiée par l’OFDT en 2011, montre que lors de la conduite d’un véhicule sous l’influence d’alcool (y compris avec une alcoolémie inférieure à 0,5 gramme par litre), le risque d’être responsable d’un accident routier mortel est multiplié par 8,5 par rapport à un conducteur n’en ayant pas consommé. Dans le cas d’une conduite sous l’influence de cannabis, ce risque est multiplié par 1,8 ;
  • l’étude CESIR-A signale que la consommation de médicaments comportant un pictogramme de danger orange (niveau 2) ou rouge (niveau 3) est impliquée dans 3,3 % des accidents routiers (mortels ou non).

Année de publication : 2015

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