Alcool, cannabis, etc, au travail : pourquoi l’employeur doit agir

La surconsommation d’alcool ou de stupéfiants, sur le lieu du travail ou en dehors, a des conséquences sur la santé et les performances de vos salariés. En tant que dirigeant, vous devez vous en préoccuper et agir.

Alcool
Ce n’est pas un hasard si la Mission interministérielle pour la lutte contre les drogues et les conduites addictives et le ministère du Travail ont lancé en novembre dernier addictaide.fr, un portail d’information destiné notamment aux chefs d’entreprise. Rappelons d’abord que l’’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) définit l’addiction comme « l’impossibilité répétée de contrôler un comportement et la poursuite de ce comportement en dépit de la connaissance des conséquences négatives ». Plusieurs études et parmi elles, celles de la « cohorte Constances » sur la consommation d’alcool, publiée en mai, mesurent régulièrement ces addictions, y compris en milieu professionnel.

Des chiffres sur l’alcool qui interpellent

  • Entre 10 et 20 % des accidents du travail sont dus à l’alcool
  • Six chefs d’entreprise sur 10 ont déjà été confrontés à la consommation excessive d’alcool chez leurs employés.
  • Les actifs fument moins que les chômeurs (30% contre 48%) et consomment beaucoup moins de cannabis (9% contre 16%). Mais ils boivent un peu plus que les sans emploi.
  • Le travail a globalement un effet protecteur contre l’alcoolisme, sauf dans certains milieux professionnels, comme l’agriculture, la construction ou la restauration.
  • Contrairement aux idées reçues, tous les secteurs d’activités et toutes les catégories socio-professionnelles – de l’ouvrier au cadre, hommes et femmes, jeunes et seniors – sont concernés.