ALCOOL / Deux-tiers des français avec trouble d’usage ne sollicitent pas d’aide médicale

Dans la revue américaine Alcohol vient de paraître une étude française réalisée par le Département de santé publique de l’Université de Rennes. Il s’agit d’une enquête réalisée de manière assez similaire aux sondages politiques, c’est-à-dire par un processus de tirage au sort de numéros de téléphones et par appel téléphonique.

Alcool

SOS alcoolDans la revue américaine Alcohol vient de paraître une étude française réalisée par le Département de santé publique de l’Université de Rennes. Il s’agit d’une enquête réalisée de manière assez similaire aux sondages politiques, c’est-à-dire par un processus de tirage au sort de numéros de téléphones et par appel téléphonique.

Les auteurs commencent par rappeler des chiffres datant d’une dizaine d’année, selon lesquels les CSAPA en France ne traiteraient que 2 à 4% des français atteints de trouble d’usage d’alcool. Même si ce chiffre a peut-être évolué depuis 10 ans, il reste dérisoire au vu de l’enjeu de santé publique que représentent les troubles d’usage d’alcool.

 

Sur les 22 138 sujets interrogés par téléphone, 722 (3,4%) ont été retrouvés positif au DETA. Seuls 37,5% de ces sujets avaient demandé de l’aide à un médecin. Ceux qui l’avaient fait avaient eu recours dans 56,1% des cas à leur seul médecin de famille, dans 34,4% des cas à leur médecin conjointement à un psychiatre, et pour les 10% restant à un psychiatre sans en parler à leur médecin. La place du système addictologique dans les réponses aux questions n’est pas précisée.

Cette étude est intéressante car elle fournit des données rares et précieuses sur le « treatment gap » de l’alcool en France. Il est dommage que le questionnaire n’ait pas exploré la manière dont les médecins concernés ont réagi, en particulier quelle a été leur attitude thérapeutique et l’orientation proposée.