Alcool et cancer du sein : limiter sa consommation diminue le risque

Alcool
Alcool cancer sein limiter consommation diminue risque

Parmi les nombreux facteurs de risque en matière de cancer du sein, il en est un qui est particulièrement préoccupant : la consommation d’alcool. Quels sont les mécanismes biologiques qui sous-tendent les liens entre l’alcool et cancer du sein ? Quelles sont les recommandations en matière de prévention ? De sevrage alcoolique ? Voici des éléments de réponse.

Première cause de décès chez les femmes en France

En France, le cancer du sein touche environ une femme sur huit au cours de sa vie, ce qui en fait le cancer de la femme le plus courant. C’est aussi celui qui cause le plus grand nombre de décès par cancer dans la population féminine : 14 % des décès par cancer survenus en 2018 étaient dus au cancer du sein.

Ce cancer représente environ 30 % des cancers diagnostiqués chez les femmes dans notre pays. En 2023, près de 61 000 nouveaux cas ont été enregistrés, entraînant 12 000 décès.

Par ailleurs, une étude de l’Institut National du Cancer (INCa) indique que pour l’année 2015, chez les personnes âgées de 30 ans et plus, près de 28000 nouveaux cas de cancer (11 700 chez les femmes et 16 200 chez les hommes) étaient attribuables à la consommation d’alcool, soient 8 % des nouveaux cas de cancer toutes localisations confondues (7,5 % et 8,5 % des nouveaux cas de cancer chez les femmes et les hommes respectivement).

Ces statistiques mettent en lumière la nécessité d’une sensibilisation accrue et de mesures préventives.

Alcool et cancer du sein

Selon l’INCa, en France, chaque année, 8 000 cas de cancers du sein sont attribuables à la consommation d’alcool.

Les recherches ont mis en lumière plusieurs mécanismes par lesquels l’alcool favorise le développement du cancer du sein. L’alcool a la capacité d’élever les niveaux d’œstrogènes dans le sang. Or, ces hormones jouent un rôle central dans le développement de certains types de cancer du sein, en particulier ceux qualifiés de « hormonodépendants ».

Le risque de cancer du sein commence à croître dès qu’une personne consomme de l’alcool, même à des quantités inférieures à un verre par jour. Au Royaume-Uni, l’analyse de données recueillies au cours de l’étude Million Women Study, portant sur plus de 28 000 femmes atteintes d’un cancer du sein, suggère que chaque dose de 10 grammes d’alcool (soit un verre) consommée par jour est associée à une augmentation de 12 % du risque de cancer du sein.

À l’inverse, on constate, chez les femmes ayant cessé de boire, une diminution progressive du risque de cancer du sein, avec une réduction de 20-30 % après cinq ans d’abstinence.

Et ce n’est pas tout : le sevrage améliore également la réponse aux traitements anticancéreux, en réduit les effets indésirables, et diminue le risque de récidive. Et pas seulement dans le cas du cancer du sein.

En savoir plus : www.theconversation.com.