Alcool : l'ordre des boissons n'influe pas sur la gueule de bois (Sante Magazine)

Des chercheurs ont mené une expérience pour confirmer ou non une idée répandue selon laquelle il est possible d'éviter une gueule de bois en choisissant l'ordre de consommation des boissons alcoolisées que sont le vin et la bière.

Alcool

Bière, whisky, vodka, rhum, pastis, champagne, vin… toutes ces boissons contiennent la même molécule, appelée éthanol ou alcool pur. Ces boissons se différencient par leur goût et leur concentration en éthanol, mais toutes peuvent conduire à l’ivresse voire à la fameuse « gueule de bois ». S’il est connu qu’alterner boissons alcoolisées et boissons sans alcool est un réflexe conseillé pour limiter sa survenue, des chercheurs de l’université de Cambridge ont voulu savoir si l’ordre dans lequel ces boissons sont consommées importe ou non. Et la réponse est non : cela ne permet pas de se prémunir d’un lendemain difficile car c’est bel et bien la quantité d’alcool consommé qui compte.

« La gueule de bois serait susceptible d’être influencée par des facteurs autres que l’alcool pur de la boisson. On a suggéré que les colorants et les arômes peuvent l’aggraver, ce qui pourrait expliquer pourquoi, à concentration d’alcool identique, un bourbon provoquerait une gueule de bois plus grave que de la vodka », expliquent les chercheurs. Leur étude publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition a consisté à faire appel à quatre-vingt-dix volontaires, hommes et femmes, répartis en trois groupes. Ceux du premier groupe ont consommé deux litres et demi de bière, suivis de quatre grands verres de vin, et ceux du deuxième groupe ont consommé les mêmes quantités d’alcool dans l’ordre inverse.

« Il n’y a aucune vérité dans cette idée »

Les personnes du troisième groupe faisaient office du « groupe de contrôle », et ne consommaient que de la bière ou du vin. Puis une semaine plus tard, les participants des groupes un et deux ont échangé l’ordre de consommation des boissons. Tandis que les sujets du groupe témoin qui buvaient uniquement de la bière la première semaine ont dû boire du vin la deuxième semaine et vice-versa. « De cette façon, les groupes n’étaient pas seulement comparés les uns aux autres, mais chaque personne avait également son propre ressenti », ajoutent les chercheurs. Les participants ont été invités à évaluer leur degré d’ivresse perçu sur une échelle de 0 à 10 à la fin de chaque journée d’étude.

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