ALCOOL / Témoignage : "Hervé" raconte comment il a rompu avec l'alcool

Mercredi, cela fera 30 ans que le groupe morlaisien des Alcooliques anonymes existe. Hervé sera présent : il n'a pas bu une goutte depuis trois décennies. Il raconte son parcours, entre déni et envie d'aider les autres.

Alcool

C’était le 18 juin 1988. « Une date qu’on n’oublie pas en général », remarque Hervé (prénom d’emprunt). Ce jour-là, il a réussi à dire « non » à l’alcool. Mais avant que le Léonard se décide à pousser la porte des Alcooliques anonymes, il s’est passé du temps.

Sa consommation débute de manière « festive ». Puis, vient l’époque de « la tisane de 11 h, quand je travaillais dans le bâtiment ». Si l’alcoolisation « était courante sur les chantiers », la pause « tisane » perdure quand Hervé, qui vit alors en région parisienne, se met à travailler en bureau. « Le meilleur moyen de picoler, c’est d’offrir à boire à quelqu’un. » Sur deux bouteilles achetées, « j’en gardais une dans mon bureau ».

Chez lui, il n’y a jamais de rupture de stock. Son épouse sait qu’il boit. « C’est difficile de le cacher. Mais ce qui est facile, c’est de dire: non, je ne bois pas tant que ça. » Au fond de lui, Hervé sent qu’il y a un problème. Seulement, « je ne voulais pas le reconnaître ».

Mercredi, cela fera 30 ans que le groupe morlaisien des Alcooliques anonymes existe. Hervé sera présent : il n’a pas bu une goutte depuis trois décennies. Il raconte son parcours, entre déni et envie d’aider les autres.

Témoignage

C’était le 18 juin 1988. « Une date qu’on n’oublie pas en général », remarque Hervé (prénom d’emprunt). Ce jour-là, il a réussi à dire « non » à l’alcool. Mais avant que le Léonard se décide à pousser la porte des Alcooliques anonymes, il s’est passé du temps.

Sa consommation débute de manière « festive ». Puis, vient l’époque de « la tisane de 11 h, quand je travaillais dans le bâtiment ». Si l’alcoolisation « était courante sur les chantiers », la pause « tisane » perdure quand Hervé, qui vit alors en région parisienne, se met à travailler en bureau. « Le meilleur moyen de picoler, c’est d’offrir à boire à quelqu’un. » Sur deux bouteilles achetées, « j’en gardais une dans mon bureau ».

Chez lui, il n’y a jamais de rupture de stock. Son épouse sait qu’il boit. « C’est difficile de le cacher. Mais ce qui est facile, c’est de dire: non, je ne bois pas tant que ça. » Au fond de lui, Hervé sent qu’il y a un problème. Seulement, « je ne voulais pas le reconnaître ».

Il est licencié de son travail. « Officiellement, ce n’était pas lié à mon alcoolisation, mais je suis à peu près certain que ça a joué. » Son épouse le met en relation avec un avocat, pour négocier son départ de l’entreprise. « Ce n’était pas neutre de sa part », sourit Hervé. Dans la conversation, son interlocuteur lui glisse qu’il fêtera bientôt ses 14 ans d’abstinence.

Cette personne est aux Alcooliques anonymes, les AA. Désormais, Hervé ne peut ignorer que ces groupes d’entraide existent. « Dans ma tête, je me disais: ça te concerne toi, pas moi. » Comme il faut retrouver du travail, Hervé freine sa consommation d’alcool. « Ça a plus ou moins marché. Mais, un jour, ça n’a pas marché du tout. »

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