Beaucoup de pays trop laxistes avec l'alcool, selon des chercheurs

Beaucoup de pays sont trop laxistes avec l'alcool, émettant des recommandations de santé publique qui exposent les consommateurs à un risque important, ont affirmé vendredi des chercheurs dans une étude publiée par The Lancet.

Alcool

Beaucoup de pays sont trop laxistes avec l’alcool, émettant des recommandations de santé publique qui exposent les consommateurs à un risque important, ont affirmé vendredi des chercheurs dans une étude publiée par The Lancet.

10 verres « standard » maximum. Ces scientifiques, épidémiologistes ou spécialistes de santé publique, ont établi que le niveau de consommation sans danger exagéré était de 100 g d’alcool pur par semaine. Cela correspond à 10 verres « standard » : 25 cl de bière, 10 cl de vin, ou 3 cl d’alcool fort. Ce niveau, le plafond du « risque de mortalité minimal », a été calculé en examinant la durée de vie et les causes d’une éventuelle mort chez environ 600.000 buveurs, sujets de 83 études médicales.

L’Espagne laxiste, la France sévère. Parmi les pays qui devraient abaisser leurs recommandations, les auteurs citent l’Italie, le Portugal et l’Espagne, et à un moindre degré les États-Unis, le Canada ou la Suède. Mais ils en omettent d’autres qui ont des recommandations proches, comme la Belgique (21 verres par semaine pour les hommes, 14 pour les femmes) ou la Suisse (10 à 15 verres par semaine pour les hommes). La France est plus sévère : Santé publique France avait rendu publique en mai 2017 une recommandation d’experts indépendants à 10 verres par semaine maximum. Selon la base de données de l’Alliance internationale pour la consommation d’alcool responsable (IARD), organisation d’alcooliers, certains pays fixent la limite bien plus haut, à 40 g d’alcool pur par jour : la Corée du Sud, l’Espagne, l’Estonie, le Japon, la Roumanie ou encore l’Uruguay.

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