
Son autobiographie risque de faire du bruit dans le monde du tennis, tant le Suédois Björn Borg ancien champion, l’a marqué dans les années 1970. A 69 ans, il se livre dans ses mémoires, publiés jeudi 18 septembre et intitulés Hjärtslag (« pulsation », Little, Brown Book Group, 304 p., non traduit). L’ex-tennisman aborde notamment pour la première fois son ancienne dépendance à la cocaïne.
« La première fois que j’ai essayé la cocaïne, j’ai ressenti un coup de fouet aussi fort que ce que le tennis m’avait donné autrefois », écrit-il à propos de sa première prise, au début des années 1980, dans une discothèque new-yorkaise, Studio 54. Il n’a alors qu’une vingtaine d’années, mais, déjà, une dizaine de victoires en tournois du Grand Chelem à son actif – il a remporté son sixième Roland-Garros en 1981, le dernier trophée majeur de sa carrière. Björn Borg quitte les courts en 1983, à seulement 26 ans, avec un palmarès bien fourni, dont 64 titres ATP et 11 titres en Grand Chelem (six à Roland-Garros et cinq à Wimbledon).
Dans ses mémoires, le Suédois revisite la période où il était le plus en proie à sa dépendance. Celle-ci s’accentue à la fin des années 1980, à Milan, lorsqu’il est marié à la chanteuse italienne Loredana Bertè (de 1989 à 1992). « Nous avions de mauvaises fréquentations et (…) la drogue et les pilules [étaient] à portée de main. Là, j’étais plongé dans les ténèbres les plus profondes », retrace-t-il.
« J’avais honte comme un chien »
Après une sévère descente de drogue, il relate dans son autobiographie s’être effondré en 1996 sur un pont au Pays-Bas, juste avant de disputer un match vétéran. Quand il reprend connaissance à l’hôpital, son père se tient devant lui. « Il ne disait rien, c’était tellement embarrassant. (…) J’avais honte comme un chien », s’est-il remémoré, jeudi, dans l’émission « Skavlan », sur la chaîne publique suédoise SVT, à l’occasion de la sortie de son livre.
Qu’en est-il du dopage dans le tennis ?
Interrogé sur le dopage dans le tennis dans l’émission-débat suédoise, le sextuple vainqueur de Roland-Garros dit « savoir que cela existe chez les juniors ». Il émet également des doutes sur le retour à son poste d’Umberto Ferrara, l’ancien préparateur physique de l’Italien Jannik Sinner. Impliqué dans la suspension de trois mois de l’actuel no 2 mondial en 2024, à la suite de contrôles positifs à un anabolisant – une substance stimulant la croissance musculaire – Ferrara a réintégré, en juillet, l’équipe du joueur de 24 ans.
En savoir plus : www.lemonde.fr.