
La mortinatalité désigne les enfants nés sans vie après 6 mois de grossesse. Ce risque est multiplié par presque trois pour une femme enceinte qui boit et fume au cours du premier trimestre de sa grossesse par rapport à une femme ayant arrêté de consommer avant la fin du premier trimestre.
Seule la consommation massive d’alcool avait précédemment été étudiée, cette étude montre aujourd’hui qu’une consommation régulière suffit à engendrer le risque de mortinatalité. L’analyse a porté sur les données de 11 892 grossesses. Le risque est multiplié par 2.8 en cas de consommation régulière et continue à faible dose et 2.45 pour une consommation élevée arrêtée tardivement par rapport à une grossesse non exposée à l’alcool.
Pour le tabac, le risque de mortinatalité est multiplié par 2.7 pour les femmes qui continuent à fumer à un niveau faible ou modéré et 2.9 pour celles qui fument de manière importante. Même en cas d’arrêt d’alcool ou de tabac à la fin du premier trimestre le risque reste entre 2.3 et 2.5.
Ces résultats sont importants car le tabac ou l’alcool sont souvent consommés ensemble y compris chez les femmes enceintes.