L’alcool dilate les vaisseaux transitoirement
Lorsqu’il fait froid, le corps s’adapte pour garder son stock de chaleur à disposition des organes vitaux (cœur, cerveau, poumons etc.). Pour ce faire, il « force » les vaisseaux superficiels à se contracter, à la surface de la peau et aux extrémités du corps, mains, pieds et oreilles compris. Cela réduit ainsi l’afflux de sang là où il est « moins nécessaire », afin d’assurer sa disponibilité en quantité suffisante pour les organes vitaux. On parle de vasoconstriction, et cela explique pourquoi nous avons tendance à avoir très froid aux extrémités de notre corps en hiver. Ce mécanisme de thermorégulation est d’ailleurs partagé par de nombreux mammifères.
Ajoutons l’alcool à l’équation. Le ressenti immédiat est une petite irritation au niveau de la gorge, puis, plus globalement, des bouffées de chaleurs, des sueurs ou encore des rougeurs. A priori, autant de témoins d’une augmentation de la température corporelle. Cependant, cette impression d’avoir chaud est illusoire. En réalité, se produit un mécanisme inverse à celui observé dans le scénario sans alcool : une vasodilatation des vaisseaux. « Sous l’effet de l’alcool, les vaisseaux superficiels auront tendance à s’élargir temporairement, ce qui provoque un plus fort afflux de sang aux extrémités et donc une impression que notre température corporelle augmente », explique Bernard Basset, médecin, président d’Addictions France et vice-président d’Addict’AIDE.
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