Budweiser, sponsor officiel de la FIFA, sanctionné en France pour publicité illégale

Très présente récemment sur Internet, en magasin et dans les transports, la publicité pour la bière Budweiser, présentant la mention « Buuuuud » depuis le lancement de la Coupe du Monde, est désormais interdite.

Alcool

Association Addictions France avait saisi la justice face à ce slogan contraire à la loi Evin pour son lien manifeste avec l’univers du football. Le verdict est tombé : la campagne est jugée comme illégale, et doit par ailleurs être supprimée des tramways qu’elle recouvre dans certaines villes de France.

AB InBev est le plus grand groupe du secteur brassicole au monde et détient notamment les marques Leffe, Stella Artois, ainsi que Budweiser – nommée Bud en France. Addictions France avait saisi le juge des référés sur une série de pratiques contraires à la loi Evin (qui encadre les publicités relatives à l’alcool) à l’occasion de la Coupe du monde de football :

  1. Le slogan « Buuuuuuud », qui est une référence au sport : il rappelle l’exclamation poussée par les commentateurs sportifs en cas de but  (« buuuuuut »).

  2. Les militants de l’association ont repéré que ces publicités s’étalent sur des supports non autorisés : certains tramways en sont entièrement recouverts, ainsi que des bâches publicitaires de grande dimension dans des gares à Paris.
  3. La commercialisation de bières également sous la marque « King of beers » (“roi de la bière”), superlatif totalement subjectif.

Pour Addictions France, il était clair que le dispositif mis en place vise à capter l’attention du grand public, y compris des plus jeunes, en associant la marque à l’explosion de joie ressentie par les supporters pendant la compétition.

La justice a donné raison à l’association : tous les éléments relevés par Addictions France ont été jugés contraires à la loi Evin. Le juge a ainsi interdit l’utilisation des mentions « Buuuuud, quel que soit le nombre de “u” dès lors qu’il excède le nombre de un » et « King of beers », sur les publicités, sur les bouteilles et sur les emballages.

À partir du 11 décembre 2022 et pour une durée de trois mois, le groupe AB Inbev sera ainsi contraint de retirer ses publicités et ses produits sur lesquels apparaissent ces mentions, sous peine de devoir verser 1 000 € par infraction et par jour.

Voir la suite du communiqué sur le site d’Addictions France