Plusieurs millions de personnes souffrent d’addiction en France, selon l’Inserm. Celle-ci a des conséquences importantes sur la santé : risque d’overdose, difficultés personnelles ou professionnelles, maladies. D’après une nouvelle recherche, parue dans la revue Nature, la dépendance à des substances a aussi des conséquences cérébrales. Les auteurs de cette étude décryptent les effets d’une addiction à l’alcool ou à la cocaïne sur les capacités cognitives.
Addictions : qu’est-ce que la flexibilité cognitive ?
D’après ces scientifiques, de l’école de médecine de l’université A&M du Texas, la dépendance à l’une ou l’autre de ces substances affecte notre flexibilité cognitive, qui est la capacité à s’adapter et à basculer entre différentes tâches ou stratégies. Elle est importante pour la réussite scolaire ou professionnelle et dans la transition vers l’âge adulte. « En vieillissant, cette flexibilité joue un rôle majeur dans l’atténuation du déclin cognitif », ajoutent-ils. De manière générale, un déficit de flexibilité cognitive a des conséquences négatives sur la qualité de vie. « Bien que des recherches antérieures aient fait allusion à ce lien, les raisons sous-jacentes de cette déficience cognitive restent insaisissables« , précisent les auteurs.