Défi De Janvier : Pourquoi happy hour rime (presque) toujours avec alcool ?

Associées à l’alcool, ces « heures joyeuses » doivent pourtant également s’appliquer aux boissons non alcoolisées depuis une mesure prise en juillet 2009.

Alcool

Vendredi, 18h45, Paris. L’ardoise affichant les « happy hours » trône à ma droite. Les prix sont plus qu’alléchants. Jusqu’à 20 heures, le cocktail est à 5 euros, la pinte à 4 et le verre de vin à 3,5. Pas de bol, ce soir, j’ai décidé de ne pas boire d’alcool. Optimiste, j’ouvre la carte, à la recherche d’un breuvage sympa et économique. Résultat : des sodas ou des sirops à l’eau à… 5 euros. CINQ EUROS ! Ma copine n’hésite pas (et je la comprends). Elle opte pour la bière. J’ai envie de pleurer des larmes de seum dans mon verre de menthe à l’eau ultra-chimique. Au moins ça diluera ma boisson et vu son coût, c’est toujours ça de pris.

Pendant le Défi De Janvier, une question s’impose : pourquoi le happy hour est-il presque toujours associé aux boissons alcoolisées ?

Bon déjà, première découverte surprenante : les établissements proposant des happy hours sont tenus, depuis juillet 2009, de proposer aussi ces prix réduits sur les boissons non enivrantes. En voulant vérifier sur place, sans grande surprise, on constate que cette règle est loin d’être toujours appliquée. Sur cinq établissements parisiens testés, trois ne proposent tout bonnement pas d’happy hour sur les « softs » (le doux nom des boissons sans alcool). « On ne va pas se mentir, cette obligation n’est pas vraiment respectée, reconnaît Johan Derderian, président de la branche café, bar, brasserie et bowling du Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR). Et elle n’est pas du tout connue des clients. »

Dans l’un des trois bars, le serveur annonce franco : « on ne fait pas d’happy hour sur les softs ». Avant d’ajouter, bredouille face à notre mine déconfite : « ce n’est pas moi qui gère la carte ». A l’intérieur, Lison, 24 ans, et Sarah, 33 ans, sirotent un Coca zéro et une limonade. « On ne s’est même pas posé la question de savoir s’il y avait un happy hour dessus », reconnaît Sarah. « Pour moi, ça ne concerne que l’alcool », enchaîne sa copine. Quand on leur dit que c’est obligatoire, elles s’étonnent. « Je crois que je n’ai jamais vu ça sur des boissons sans alcool… ou peut-être que je ne fais pas attention », admet la trentenaire.

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