Selon un rapport commandé par le ministère de la Santé en 2022, environ 100 000 à 200 000 personnes en France seraient concernées par le chemsex, une pratique qui vise à accroître les performances et les sensations pendant les rapports sexuels en ayant recours à des produits illicites, tels que la 3MMC ou le GHB. Quelles sont les catégories de la population les plus touchées par ce phénomène ? Quels sont les risques associés à cette pratique et comment accroître la prévention ?
Les origines du chemsex
Le lien entre les stupéfiants et la fête est un phénomène ancien, et le sexe est resté un aspect secondaire de ce choix. Le Chemsex extrait la fête du rapport entre la sexualité et la prise de drogue. Le Pr Amine Benyamina, psychiatre addictologue et président d’Addict’AIDE nous explique l’origine de cette pratique apparue en France en 2010-2011. Cette pratique a débuté dans des milieux gays au Royaume-Uni, et plus particulièrement à Londres, dans les quartiers alternatifs. Elle s’est diffusée très lentement, notamment parce qu’elle concernait des milieux qui connaissaient l’utilisation de ces produits et leurs effets délétères lorsque cette pratique n’était pas encadrée. Depuis, le phénomène a évolué, il s’est diffusé et des phénomènes particuliers ont contribué à l’intensifier. C’est pourquoi cela en fait un sujet d’actualité et de société.
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