Droit à la déconnexion : un dialogue indispensable

La Loi Travail a introduit au 1er janvier 2017 le droit à la déconnexion. Trois questions sur cette nouvelle disposition à Virginie Govaere, responsable d’études sur les risques technologiques et logistiques à l’INRS.

Quels risques présente l’hyperconnexion ?

Une connexion trop importante engendre une surcharge informationnelle qui rend plus difficile la concentration. De plus, les salariés alternent les tâches de surveillance des différents outils de communication avec leur travail habituel. Cela peut se traduire par une intensification du travail et, comme tout est urgent et doit être traité, les salariés ressentent de la fatigue, du stress et le sentiment d’être dépassés. Ce phénomène est amplifié par le fait que, lorsqu’une personne réalise une tâche, si elle est interrompue, il lui faut fournir un nouvel effort d’attention pour reprendre la tâche initiale. Enfin, les technologies de l’information et de la communication (TIC) rendent possible le travail hors du cadre traditionnel des horaires et du lieu de travail. Ce qui induit chez le salarié la possibilité d’un travail permanent, avec pour effet de favoriser la diminution du temps de repos, et pouvant ainsi provoquer à terme, de l’épuisement.

Qui est concerné ?

De plus en plus de salariés sont touchés. Le phénomène n’est pas nouveau, il y a toujours eu des personnes qui emportaient du travail à la maison, mais c’était ce qu’on appelait le « syndrome du jeune cadre dynamique ». La nouveauté aujourd’hui est que tout le monde -ou presque- dispose d’un téléphone portable ou d’une adresse mail et reçoit de l’information en permanence. Il faut pouvoir répondre partout, tout le temps, ce qui rend difficile la déconnexion. Ceci est amplifié par le fait qu’un même outil, comme le téléphone, peut être à la fois utilisé pour des usages personnels et professionnels.

Pour en savoir plus sur le droit à la déconnexion, cliquez sur « Consultez en ligne » pour vous rendre sur le site de l’INRS.

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