Trente ans après la loi Evin, assiste-t-on à un recul des politiques publiques de lutte contre l’alcoolisme ? Les lobbies de l’alcool sont-ils trop puissants en France ? Peut-on concilier patrimoine culturel et santé publique ?
Cette année encore, le « dry January », ou « Défi De Janvier » n’a pas été soutenu par le gouvernement, malgré l’appel de 53 addictologues à le faire. En octobre, la Haute autorité de santé soulignait l’omniprésence de l’alcool dans notre société et déplorait une « réponse insuffisante du système de santé », « l’absence de repérage systématique » et un « sous-diagnostic des conduites d’alcoolisation et de leurs complications ». La consommation d’alcool baisse en France, mais elle reste la première cause d’hospitalisation et la seconde cause de mortalité évitable après le tabac. L’alcool est impliqué dans 30% des accidents mortels de la route ainsi que dans 30% des cas de violences physiques, psychiques ou sexuelles.
Dans cette émission spéciale inédite d’« Etat de santé », Elizabeth Martichoux et ses invités débattront de ces questions :
– Joël Boueilh, président des Vignerons coopérateurs de France,
– Francesca Colombo, responsable de la division Santé à l’OCDE,
– Sarah Coscas, psychiatre addictologue à l’hôpital Paul-Brousse AP-HP,
– Myriam Savy, directrice de la communication et du plaidoyer de l’association Addictions France.
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