« Je buvais pour m’anesthésier le cerveau, c’était une façon de me laisser mourir. »

Aurore, une Parisienne de 31 ans, s’est largement confiée sur Twitter sur ses dix ans d’alcoolisme. 20 Minutes retranscrit des extraits de son témoignage.

Alcool

« Voilà c’est ça l’alcool quand on est incapable de se contrôler, on s’arrête jamais tant qu’on respire, on enchaîne encore et encore. C’est moche. » Aurore, 31 ans, ne pensait pas toucher autant de monde après avoir posté, cet été, quelques photos « à l’arrache » sur Twitter. Pintes de blonde au PMU, copains « pochtrons », fous rires incontrôlés, blessures, contusions. Grâce à ses tweets, la Parisienne souhaitait livrer un aperçu de son quotidien et « la réalité et des dangers de l’alcool ». Ses quelques posts cumulent depuis près d’un 1,5 million de vues.

Et derrière ses selfies tout sourire se cache un mal-être bien plus profond et intime. « Quand je buvais, je voulais m’anesthésier le cerveau, m’anesthésier le corps. Je voulais oublier mes problèmes. Je voulais disparaître, c’était une façon de me laisser mourir », raconte la trentenaire à 20 Minutes.

Au PMU dès 11 heures

Aurore, en apparence, c’est la pote en soirée qui « finit toujours à deux doigts du coma ». « Je présente bien, je suis sociable, j’ai une belle peau, sans vouloir me vanter », glisse-t-elle. Pourtant, sa vie, la jeune femme la passe dans « les bars les plus pourris possibles » et les PMU. Souvent, dès 11 heures, bière à main et clope au bec, elle s’enivre pour oublier « son passé et son désespoir ». Au PMU, elle s’y sent comme chez elle. Avec ses « amis pochtrons », Aurore est ce qu’on appelle couramment un pilier de bar. « Plus le bar était pourrave, mieux c’est. Là-bas, je me sens proche des gens », détaille-t-elle.

Voir la suite du témoignage sur le site de 20 Minutes