La connaissance du nombre d’unités standards et de calories contenues dans les boissons alcoolisées n’aurait pas d’influence pas sur la consommation.

Apporter des informations claires sur le nombre d’unité standard (US) présent dans une boisson alcoolisée pourrait permettre de réduire les consommations en permettant aux usagers de mieux suivre leur consommation.

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Apporter des informations claires sur le nombre d’unité standard (US) présent dans une boisson alcoolisée pourrait permettre de réduire les consommations en permettant aux usagers de mieux suivre leur consommation. Cependant, cette information pourrait également avoir des conséquences dommageables, avec la possibilité de choisir des boissons plus fortement alcoolisées à un moindre coût.

L’étiquetage des calories est omniprésent sur les boissons gazeuses et les produits alimentaires, mais généralement absent sur les boissons alcoolisées. Or, les recherches sur l’étiquetage des calories sur les aliments et les boissons non alcoolisées suggèrent que ces informations réduisent la consommation alimentaire, notamment chez les femmes. Apporter des informations sur la teneur calorique des produits alcoolisés pourrait donc constituer une méthode efficace pour réduire la consommation d’alcool, mais aussi avoir des conséquences négatives, comme une restriction de la prise alimentaire en prévision d’une consommation d’alcool.

Dans ce contexte, des chercheurs ont voulu déterminer si l’information sur le nombre d’US et/ou de calories présentes dans les boissons alcoolisées avait un impact sur le comportement de consommation. Deux cent soixante quatre participants, en grande majorité des étudiants, ont été randomisés en fonction de l’une des quatre conditions : information sur l’unité (présente ou absente) et information sur les calories (présente ou absente). Le pourcentage de bière consommée pendant le test constituait le critère de jugement principal.

Au final, cette étude n’a pas montré de lien entre l’information sur les US ou les calories et la consommation d’alcool. Peu de sujets ayant eu connaissance de ces informations se souvenait avec exactitude du nombre d’US et/ou de calories contenues dans les boissons fournies, indiquant un faible degré d’engagement à l’égard de ces données. En outre, une analyse qualitative a mis en évidence des conséquences négatives avec notamment la consommation de bières à plus forte concentration, et une réduction de la prise alimentaire avant un épisode de consommation d’alcool.

Ces résultats questionnent donc sur l’intérêt d’un étiquetage obligatoire des US et des calories. De manière générale, la politique de réduction de consommation d’alcool nécessite une série d’interventions en terme de santé publique dont il est crucial de déterminer l’efficacité.

Par Louise Carton

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