La fin des bonbons mojito ? (le Parisien)

L’Assemblée doit examiner ce lundi un amendement pour taxer les friandises qui portent des noms d’alcool. Le texte a déjà été adopté par le Sénat.

Alcool

Ils avaient beaucoup plu aux enfants, moins aux addictologues. Alors que la marque Lutti annonçait cet été le lancement des bonbons « spritz » et « piña colada », au goût de cocktails après le succès de sa sucrerie au mojito, les professionnels de santé tombaient de leur chaise. « Bêtise folle », « Même blague que le Champomy », « campagne exécrable », fulminaient-ils dans notre article. D’autant plus que le marketing joue sur les codes adultes-enfants. Au dos d’un paquet, on peut lire : « Pas envie d’attendre vendredi soir pour le prochain mojito ? Emportez votre mini-dose (sans alcool) partout ».

Mais, aujourd’hui, la colère des médecins a été entendue. Elle est même partagée. Un amendement qui prévoit la création d’une taxe sur les produits alimentaires faisant référence à l’alcool vient d’être adopté par le Sénat dans le cadre de l’examen du budget de la Sécurité sociale. « Il y a clairement une stratégie des industriels. A un moment, c’est au législateur de dire : Stop ! Vous arrêtez avec ce marketing, ne touchez pas aux enfants ! » réagit Bernard Jomier, sénateur du groupe PS à l’origine de cette proposition avec Jocelyne Guidez (Union centriste). Egalement médecin, il s’inquiète de l’impact sur les plus jeunes. « Ces produits sont conçus pour les emmener vers une consommation d’alcool, elle entraîne des addictions ».

Même constat avec le vin aromatisé qui connaît un grand succès : rosé pamplemousse, griotte, mousseux à la framboise, blanc poire… Bernard Jomier a également proposé un deuxième amendement, également adopté, pour les taxer. Des saveurs sucrées, un packaging coloré, des arguments pour séduire les ados. En 2013, la gamme de bouteilles « Sucette », mélange de vin et de cola à 3 euros, fabriquée par la filiale d’un producteur bordelais, avait même fait fureur. « Vous vous rendez compte ? Fallait oser », s’emporte Bernard Jomier. Selon la marque, elle n’est aujourd’hui plus commercialisée.

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