8 jours de soins hors les murs dans un contexte réfléchi et protégé, sans prise de risque : la Motothérapie® (Psy Ride Power), un programme innovant de prise en charge à « Kerpape Addictologie Bretagne Sud » (KABS), Soins Médicaux de Réadaptation en Addictologie (SMRA) du Centre Mutualiste de Kerpape – VYV 3 Bretagne.

Pour la 3ème année consécutive, le SMRA KABS propose à 10 de ses patients souffrant d’une addiction un séjour de Motothérapie®.

Ce séjour, placé au milieu des 12 semaines de soins qui ont pour objectif le rétablissement bio-psycho-social du patient, a été imaginé par Emeline Bardou, psychologue, chercheuse et éducatrice sportive moto.

La Motothérapie®, innovation thérapeutique unique en France et protégée par un brevet INPI, a été conçue pour favoriser une remise en mouvement des patients, grâce au médiateur neutre qu’est la moto, qui répète en toute sécurité et de façon encadrée, des processus de traumatismes ou des sensations de ressentis d’adrénaline, de peur, de stimulation, de stress, mais aussi de plaisir, comme lors d’une prise de produits psychoactifs.

« La moto n’est qu’un prétexte, un support qui permet de libérer la parole et de retrouver la confiance » explique Emeline Bardou.

Ce séjour de Motothérapie®, est coordonné par Maud Bégel, psychologue à KABS, Emeline Bardou et des soignants de KABS (2 infirmières et une éducatrice).

Concrètement, déroulé de la semaine ?

Il ne s’agit pas de sport adapté, mais d’un programme de soins qui s’ajuste aux spécificités du patient :

• Apprentissage et pratique de la moto, selon un programme précis sur un terrain de motocross.
• Logement en gîte (soignants et patients) : le collectif vient renforcer les liens.
• Des groupes de parole et des entretiens individuels psychologiques réalisés le mercredi et en fin de semaine donnent la possibilité d’exprimer ses ressentis.

Quels effets ?

« Cette expérience inédite portée par notre SMRA permet des associations entre les schémas de réussite vécus durant la semaine et la capacité à se remobiliser par la suite, en écho avec les ressentis éprouvés » constate Maud Bégel.

L’analyse des questionnaires effectuée par un laboratoire de psychologie (LPS-DT) dans le cadre d’une recherche universitaire (Université Toulouse – Jean Jaurès) montre notamment les résultats suivants :

• Amélioration significative de l’estime et de la confiance en soi, diminution de l’anxiété, des symptômes de stress post-traumatique (7 patients sur 9),
• Absence de rechute après 1 an (4 patients sur 9).

 

Muriel Gutierrez
Amande épicée