Utopia Avenue
Un roman de David Mitchell
Editions de l’Olivier, 20 mai 2022, 752 pages
« Londres, 1967. Dans l’effervescence des Swinging Sixties se forme un improbable groupe de folk-rock psychédélique nommé Utopia Avenue. Chapeauté par l’excentrique manager canadien Levon Frankland, ce groupe fictif connaît une ascension fulgurante et croise la trajectoire de célébrités bien réelles telles que Syd Barrett, Francis Bacon, Leonard Cohen ou Janis Joplin.
Dans ce roman aux accents de biographie rock, David Mitchell raconte avec une minutie éblouissante le mystère de la composition de chansons, le tumulte des premiers concerts dans les bars et les sessions en studio, les rencontres décisives, les caprices du hasard, les ambitions contradictoires et les conséquences de la célébrité. Au-delà, c’est le portrait d’une époque encore toute proche qu’il dresse, celui d’un Londres où le sexe se libère et où circule le LSD, mais où certains lieux publics et emplois sont encore interdits aux Noirs et aux Irlandais. » Quatrième de couverture
Nous aurons confirmation ici qu’il est difficile d’isoler les usages de psychotropes d’un contexte social, culturel, et sociétal. Ces années 60 n’ont pas échappé à la règle, et la contre-culture a su s’emparer des produits et même se les approprier pour échapper au conformisme ambiant. Cette totale fiction s’inscrit dans la réalité musicale de l’époque pour en distiller la substantifique moelle…
Queens Gansta
Un roman de Karim Madani
Editions Rivages/Noir, juin 2022, 250 pages
« Au milieu des années 1980, les effets dramatiques de la politique de Reagan se font sentir dans les ghettos de New York, ravagés par la pauvreté et la première vague de l’épidémie de crack. Dans le quartier majoritairement noir de South Jamaica dans le Queens, Kenneth « Preme » McGriff et son neveu Gerald « Prince » Miller décident de monter une entreprise criminelle de grande envergure : la Supreme Team. Calquée sur le modèle des sociétés légales, leur entreprise fabrique et vend de la cocaïne et du crack. Le succès est foudroyant et l’argent facile, mais entre le rêve d’une autre vie et la réalité du ghetto, il y a un abîme peuplé de cadavres… » Quatrième de couverture
Des histoires de trafic de drogues, il en existe à la pelle, mais certaines ont plus de coffre que d’autres surtout si elles vont chercher du côté de ce qu’il s’est réellement passé. Les années quatre-vingt ont vu monter en flèche à New York la consommation de cette cocaïne basée appelée crack pour le son qu’elle produit quand on la chauffe. L’histoire de cette équipe de trafiquants de choc s’inscrit dans la réalité du moment pour en décortiquer tous ces rouages qui n’ont rien à envier aux ceux du capitalisme le plus sauvage…
William S. Burroughs et le Rock and Roll
Cut-ups, drogues et armes à feu
Un essai de Casey Rae
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Alexis Nolent
Editions Rivages/Rouge, mai 2022, 304 pages
« Dès la fin des années soixante, William Burroughs exerce une irrésistible attraction sur bon nombre de jeunes artistes promis à la postérité. Son mode de vie rebelle, ses positions anti-establishement, son expérimentation des drogues, son goût pour l’ésotérisme (que partageront des groupes comme Throbbing Gristle ou Led Zeppelin), ne sont pas étrangers à cette fascination. Lecteurs de la littérature beat (comme Bob Dylan ou Patti Smith), figures de la culture urbaine gay new-yorkaise (Lou Reed en tête), puis par la suite pionniers de la scène punk (de Blondie à Joe Strummer en passant par Richard Hell), vont faire de l’auteur du Festin nu et de Junky une icône. D’innombrables groupes puisent dans son œuvre pour se trouver un nom (Soft Machine, Steely Dan…). David Bowie, à travers les textes de ses chansons, reprend sa technique des « cut-ups ». Plus tard, au début des années quatre-vingt-dix, Kurt Cobain ira même jusqu’à enregistrer un disque avec celui qui est depuis des années son auteur de chevet. Ce livre célèbre les liens et les connexions, souvent complexes, entre l’univers du rock et un écrivain hors normes. Un personnage que les Beatles, dès 1967, n’avaient pas hésité à placer aux côtés de Carl Jung, Edgar Poe ou Karl Marx sur la pochette de leur fameux Sgt. Peppers’s Lonely Hearts Club Band… » Quatrième de couverture
Le Rock and Roll a su surfer sur la vague sulfureuse d’un auteur comme William S. Burroughs pour puiser dans son œuvre de quoi alimenter les inspirations musicales de nombreux compositeurs. Cette biographie à plusieurs voix (ou plusieurs rencontres) de l’auteur du “Festin nu“ nous montre à quel point ce dernier a influencé une communauté musicale qui est allée à sa rencontre en quête des valeurs antisystème d’un vieux sage…
Enquête sur un scandale d’État (sortie DVD)
Un film de Thierry de Peretti
Sortie DVD : 07 juin 2022
« Octobre 2015. Les douanes françaises saisissent sept tonnes de cannabis en plein cœur de la capitale. Le jour même, un ancien infiltré des stups, Hubert Antoine, contacte Stéphane Vilner, jeune journaliste à Libération. Il prétend pouvoir démontrer l’existence d’un trafic d’État dirigé par Jacques Billard, un haut gradé de la police française. D’abord méfiant, Stéphane finit par plonger dans une enquête qui le mènera jusqu’aux recoins les plus sombres de la République. » Présentation officielle du film
Adapté des confidences d’un indic officieux de l’ancien directeur de l’OCRTIS (Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants), désormais OFAST (Office anti-stupéfiants) depuis cette affaire, le film tente de nous expliquer comment un organisme d’État, sous couvert de lutte efficace contre le trafic de drogues, n’a pas lésiné sur les moyens et a pris des raccourcis en contournant la loi pour arriver à ses fins…