Les filtres de cigarettes ne protègent pas les fumeurs des substances toxiques… au contraire

Des chercheurs britanniques ont demandé une interdiction des filtres de cigarettes. Bien que beaucoup croient encore aujourd’hui qu’ils protègent les fumeurs, ces filtres ne servent en réalité qu’à rendre la fumée moins âpre. L’Union européenne envisagerait déjà leur interdiction.

Les filtres de cigarettes ne protègent pas les fumeurs des substances toxiques au contraire
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Au Royaume-Uni, des chercheurs en santé publique spécialisés en addictologie ont publié mercredi 15 octobre 2025 une tribune afin de demander aux autorités de bannir les filtres de cigarettes. Un vaste sondage ayant porté sur 13 314 adultes fumeurs et non-fumeurs dans le pays montre que 3 personnes sur 4 pensent encore que les filtres protègent les fumeurs, rapporte Futura . Or, c’est complètement faux. C’est même plutôt le contraire.

Plus agréables mais plus dangereux

Dans leur tribune publiée dans Addiction , le journal de la Society for the Study of Addiction, les chercheurs rappellent ainsi l’état de la science en matière de filtres de cigarettes. Des études ont confirmé que les filtres normaux et ventilés ne réduisent pas l’exposition aux substances toxiques pour les fumeurs. À l’inverse, ils les exposent à d’autres substances contenues dans le filtre, comme des fibres d’acétate de cellulose et des microplastiques.

Le filtre a, en réalité, surtout pour objectif de rendre l’expérience du tabac plus agréable, en réduisant l’âpreté de la fumée. Il pousse toutefois les fumeurs à inhaler plus profondément et plus longuement la fumée pour obtenir la même dose de nicotine, ce qui les expose à inhaler davantage de substances. Une étude de 2017 a d’ailleurs remarqué que le développement des filtres ventilés à partir des années 60 était lié à une augmentation significative du nombre d’adénocarcinomes pulmonaires, l’une des formes les plus courantes de cancer du poumon.

En savoir plus : www.ouest-france.fr.