C’est une enquête choc qui va à contre-courant des clichés sur la dépendance à l’alcool. Révélée jeudi par Europe 1, l’étude de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) réalisée sur 200.000 Français âgés de 18 à 64 ans, présente des résultats édifiants : 30% des hommes de moins de 35 ans ont un usage dit « à risque » de l’alcool. Chez les femmes du même âge, 15% d’entre elles sont concernées. Michel Reynaud, professeur émérite de psychiatrie et d’addictologie et président du fonds Actions Addictions rappelle au micro d’Europe 1 les multiples risques d’une consommation excessive d’alcool.
Baptisée « Constances », l’étude rappelle que si les hommes sont concernés par une consommation à risque, les femmes ne sont pas en reste : 15% d’entre elles sont aussi touchées par ce phénomène. « Les risques sont à la fois comportementaux, comme l’agressivité, une moins grande efficacité professionnelle, des agressions sexuelles, des conflits conjugaux », rappelle Michel Reynaud. « Et puis, petit à petit, on s’installe dans la pathologie : on peut avoir des risques de cirrhose sans être dépendant », rappelle-t-il. « Au-delà de deux ou trois verres par jour, ou cinq verres en une seule fois, quand c’est régulier, ce sont des consommations qui font augmenter de manière exponentielle le problème« .
"Les Français n'ont pas compris que l'alcool est dangereux", estime Michel Reynaud
Michel Reynaud, professeur émérite et président du fonds Actions Addictions explique sur Europe 1 en quoi la banalisation de la consommation d'alcool est dangereuse pour la santé.
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