LIVRE / L'alcoolisme est-il une fatalité ?

«Seulement 5 à 20% des personnes présentant un problème lié à la consommation de boissons alcoolisées ont accès à une aide, qu’elle soit médicale ou non-médicale.»

Alcool

Une partie du refus de la personne alcoolique de voir la réalité en face, voire de l’anosognosie, pourrait tenir au fait qu’elle n’accepte pas d’avoir perdu ses capacités de contrôle. Ce déni est renforcé de toute évidence par le regard négatif porté par l’entourage, les soignants ou la société sur la problématique alcoolique. Il est souvent couplé à une gestion difficile de ses propres émotions ainsi qu’à une difficulté accrue à percevoir les émotions chez les autres, qui peuvent renforcer la spirale délétère du patient alcoolique et le ressentiment de ses proches à son égard.

Il importe dès lors de ménager l’amour-propre de la personne alcoolique tout en lui tenant un langage clair sur la nature de son affection, mais aussi de prendre soin des liens sociaux du patient avec son entourage, la pathologie alcoolique altérant bien souvent les mécanismes physiques et psychiques qui permettent aux individus d’interagir entre eux de manière adéquate.

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