Naloxone, pour qui, comment et quelle forme utiliser ? (RVH Synergie)

L’utilisation de la naloxone dans la prévention des overdoses opiacées n’est pas une idée nouvelle : la molécule, commercialisée pour la première fois dans les années 70, bénéficie d’un large recul d’utilisation, notamment dans le contexte des urgences. Son efficacité en tant qu’antidote aux overdoses opiacée est bien établie [

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L’utilisation de la naloxone dans la prévention des overdoses opiacées n’est pas une idée nouvelle : la molécule, commercialisée pour la première fois dans les années 70, bénéficie d’un large recul d’utilisation, notamment dans le contexte des urgences. Son efficacité en tant qu’antidote aux overdoses opiacée est bien établie [1]. Au regard de cette utilisation bien établie, l’idée d’une mise à disposition aux usagers de drogues en kit « take-home » est beaucoup plus récente.

Evoquée pour la première fois en 1992, la diffusion des kits s’est faite progressivement, sous l’impulsion d’ONG et de groupes d’auto-support. Les années suivantes ont vu la mise en place, partout dans le monde, de programmes naloxone, déclinés de façon variable selon le pays, la législation et la culture de ceux qui les mettent en œuvre [1]. En 2014, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a édité des recommandations en faveur d’une mise à disposition large de la naloxone, quelle que soit la voie d’administration (intramusculaire, intraveineuse, intranasale), qui doit s’accompagner systématiquement d’une information des usagers [2].

En France, la DGS (Direction Générale de la Santé) a préconisé en 2008 la mise à disposition des kits, préconisations confortées l’année d’après par un avis favorable de la Commission National des Stupéfiants et Psychotrope de l’ANSM [3]. Mais, c’est depuis 2015 que l’actualité s’est faite plus concrète avec la mise en place de l’ATU (Autorisation Temporaire d’Utilisation) pour un kit intranasal (NASLCUE® firme Indivior), dont les conditions d’accès restent, pour l’heure (mai 2017), limitées. 2017 est une année charnière : plusieurs dispositifs vont être commercialisés. Nalscue® dans le cadre d’une AMM (donc plus facilement accessible, notamment dans les Caarud) et le kit d’Ethypharm, destiné à une administration par voie intramusculaire – Prenoxad®.

Nous avons été sollicités par la firme en tant qu’experts pour recueillir un avis sur différents aspects : documents qui seront exigés par les autorités de santé, contours des programmes d’information qui accompagneront la remise des kits ou profil des usagers les plus à même de bénéficier de cet outil de RDR&D.

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