« Nous avons le droit de savoir » . Opinion des consommateurs sur le contenu, le design et l’acceptabilité des étiquettes des boissons alcoolisées

Malgré l'introduction de recommandations canadiennes en 2011 informant les usagers d’alcool sur les conséquences négatives liées à la consommation, la connaissance de la quantité d’alcool à ne pas dépasser reste faible.

Alcool

Malgré l’introduction de recommandations canadiennes en 2011 informant les usagers d’alcool sur les conséquences négatives liées à la consommation, la connaissance de la quantité d’alcool à ne pas dépasser reste faible. Les boissons alcoolisées ne mentionnent que le pourcentage d’alcool par volume, ce qui rend difficile le suivi des consommations.

Des études expérimentales menées en Australie et au Canada ont montré qu’indiquer sur les étiquettes le nombre d’unités standard (US) contenu dans la boisson était plus informatif  que le pourcentage d’alcool. Une autre enquête retrouvait que des étiquettes plus grandes, contenant à la fois des informations sur le nombre d’US et les recommandations, permettaient aux usagers de suivre plus facilement leur consommation et d’estimer plus précisément la limite à ne pas dépasser.

Des chercheurs ont souhaité optimiser la conception des étiquettes des boissons alcoolisées afin de fournir les renseignements nécessaires à une consommation éclairée.

Cinq groupes de discussion (n = 45) ont été organisés avec des intervenants et des sujets consommateurs de plus de 19 ans dans un territoire du Nord du Canada. La majorité des participants se sont montrés très favorables à l’amélioration des étiquettes d’alcool, en insistant sur le droit des consommateurs de connaître les risques liés à l’alcool. Les participants préféraient des étiquettes plus grandes comprenant à la fois des informations sur le nombre d’US par boisson mais également les recommandations en vigueur présentées sous forme de tableau avec des pictogrammes, des messages de santé publiques liés au cancer et une mise en garde pour la grossesse. Il a également été proposé de mettre un lien internet sur les étiquettes et de délivrer des campagnes d’information.

 

Ainsi, l’utilisation d’étiquettes contenant des informations sur les US, les recommandations sur la consommation à faible risque et d’autres messages de santé dans un format accessible pourrait être un moyen efficace de mieux informer les usagers sur leur consommation et accroître la sensibilisation aux risques pour la santé.

 

Par Louise Carton 

Consulter en ligne