Comme le montre le compte-rendu de la « Semaine du cerveau » qui s’est tenue à Grenoble récemment, les médicaments utilisés pour soigner la maladie de Parkinson peuvent, chez certains patients, déclencher une addiction au jeu. En effet, en stimulant excessivement la libération de dopamine dans le cerveau, un neurotransmetteur impliqué dans le contrôle des comportements et le plaisir, ces médicaments favorisent la perte de contrôle. Plusieurs patients ont ainsi développé une addiction aux jeux de hasard sans pour autant que tous soient concernés. Des facteurs de vulnérabilité personnels et familiaux viennent sans doute aussi expliquer ces effets différenciés. C’est notamment ce qu’explique le document suisse « 5 fois plus de problèmes de jeu chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson ».
D’autres traitements pourraient être en cause dans le développement de ce genre d’addiction. Dans un cas clinique [1] rapporté par des médecins français, l’utilisation de hautes doses de baclofène chez un homme de 32 ans a aussi été associée à un haut niveau de comportement addictif aux jeux de hasard. Ces résultats demandent cependant à être confirmés.
ADDICTIONS COMPORTEMENTALES / Quand l'addiction au jeu est due à un traitement médical
Si généralement des facteurs personnels et des événements de vie sont envisagés pour expliquer l’addiction aux jeux d’argent et de hasard, des traitements médicaux peuvent parfois aussi en être la cause. Explications.
Jeux d’argent et de hasard