ALCOOL / Alcoolisme : alerte sur les risques du baclofène

Ce médicament augmenterait les risques d’hospitalisation et de décès lorsqu’il est pris à fortes doses.

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Les nuages s’amoncellent dans le ciel du baclofène. Ce médicament largement utilisé hors autorisation de mise sur le marché (AMM) dans le traitement de l’alcoolisme apparaît de moins en moins comme le remède miracle que certains ont, un temps, espéré y voir. Après la présentation de deux essais cliniques français (Alpadir et Bacloville) montrant une efficacité variable selon les patients, c’est sa sécurité qui pose désormais question.

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a publié lundi une étude coréalisée par la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) et l’Inserm qui conclut à un profil de sécurité «préoccupant» du baclofène lorsqu’il est utilisé à fortes doses chez les patients alcoolodépendants.

213.000 personnes ont utilisé ce médicament hors AMM entre 2009 et 2015, soit bien plus que les indications neurolo­giques traditionnelles

Le baclofène fut initialement autorisé à la vente dans les années 1970 comme relaxant musculaire, prescrit notamment dans la sclérose en plaques. Sa prescription hors AMM pour aider les personnes dépendantes à l’alcool s’est envolée après la publication du livre témoignage du Dr Olivier Ameisen en 2008, qui l’avait testé avec succès sur lui-même.

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