ALCOOL / Comment éviter de gâcher la soirée

Les jeunes boivent-ils plus d’alcool qu’avant ? Selon le docteur Olivier Phan, la réponse est non. "La consommation chronique a baissé. En revanche, les alcoolisations ponctuelles, appelées 'binge drinking', ont augmenté, notamment chez les étudiants", précise ce psychiatre, responsable de la consultation jeunes consommateurs du centre Pierre-Nicole de la Croix-Rouge française.

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Les jeunes boivent-ils plus d’alcool qu’avant ? Selon le docteur Olivier Phan, la réponse est non. « La consommation chronique a baissé. En revanche, les alcoolisations ponctuelles, appelées ‘binge drinking’, ont augmenté, notamment chez les étudiants », précise ce psychiatre, responsable de la consultation jeunes consommateurs du centre Pierre-Nicole de la Croix-Rouge française. Et les garçons ne sont plus les principaux concernés : parmi les consommateurs, on trouve autant de filles que de garçons.

Tout commence généralement au lycée, lorsque vous pouvez (enfin) aller seuls à des soirées, et cela continue à la fac ou en écoles de commerce. « Le stress des études, la difficulté de la rencontre avec l’autre et la fragilité due à l’éloignement du domicile familial sont des facteurs qui incitent à consommer de l’alcool », explique Olivier Phan.

Régularité, intensité : attention danger

Les signes qui doivent vous alerter ? Une consommation régulière… et/ou intense. « Tout le monde fait la fête, rassure le médecin. Mais là où ça devient dommageable, c’est quand la consommation d’alcool est excessive et qu’on ne ne souvient plus de rien le lendemain. » Un « black out » qui signifie que votre cerveau en a pris un coup… littéralement. « Le ‘binge drinking’ entraîne de fortes concentrations cérébrales d’alcool : c’est comme un coup de poing au cerveau », confirme le docteur Phan, qui précise qu’il y a alors des “altérations des connections neuronales ».

Bien manger et s’hydrater

Si vous consommez de l’alcool, privilégiez les petites quantités de temps à autre, plutôt qu’une consommation intense un soir par semaine. Trois autres conseils sont également à suivre. Tout d’abord, laissez tomber le défi « manger c’est tricher » et avalez un bon repas avant d’aller en soirée. « Une grosse portion de frites permet de ralentir l’absorption de l’alcool”, recommande le psychiatre. Ensuite, évitez le black out, c’est-à-dire le coma éthylique dû à une consommation trop rapide ou trop importante d’alcool. Enfin, pensez à bien vous hydrater… en buvant de l’eau !

Vous n’avez pas envie de boire mais vous craignez de vous faire rejeter par le groupe ? « Laissez les autres vous servir un verre lorsque vous arrivez et gardez-le plein, à la main, pendant la soirée », propose le médecin. Vous aurez l’air aussi cool que les autres et personne ne vous forcera à le boire. Autre solution radicale : recracher discrètement le shot qu’on vous a fait boire dans une plante verte !

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