Alcool dans les stades, le grand flou

Très variablement appliquée, la mise en œuvre de la loi Evin, relative à la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme, est souvent contournée dans les stades et les salles de sport.

Alcool

Elle fut longue et belle, la nuit de fête des Bleus du tennis après leur victoire en Coupe Davis fin novembre. Mais durant les matchs du week-end au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq, certains spectateurs ont avancé l’heure des agapes, abusant des allers-retours entre la buvette et les tribunes, provoquant même quelques échauffourées.

De l’alcool dans une enceinte sportive ? La loi Evin l’interdit formellement. Mais elle l’autorise dans les loges VIP, et concernant les buvettes, établit pour les boissons de 3e catégorie (vin, bière) une possibilité d’autorisations dérogatoires, que les maires peuvent accorder dans la limite de dix par an.

Rien d’étonnant donc à ce que la bière coule à flots lors de certains événements. Le tout dans des proportions difficilement quantifiables tant les pratiques restent parfaitement opaques. Les clubs exploitent-ils tous ces possibilités de dérogation ? Les maires les accordent-ils sans discuter ? Et pour toutes les disciplines concernées ?