ALCOOL / Le mythe des bienfaits sur le cœur

Les supposés effets bénéfiques d’une faible consommation seraient le fruit de biais dans la sélection des populations étudiées.

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Aux épices pour la fièvre, blanc comme diurétique, rouge contre les maux de ventre… D’Hippocrate à Pasteur, les vertus médicinales du vin ont été chantées sur tous les tons. Puis la science a déniché un prétendu «French paradox», selon lequel une consommation modérée d’alcool serait bénéfique pour le cœur.

«Les alcooliers ont cru toucher le pactole!», sourit le Pr Pierre Ducimetière, épidémiologiste qui a présidé récemment la rédaction d’un avis d’expert de Santé publique France et de l’Inca. Il plaidait pour que les autorités sanitaires informent mieux le public sur les dangers de toute consommation d’alcool.

Vieille de plus de trente ans, cette idée de supposés bienfaits de l’alcool reste fermement enracinée dans l’esprit du grand public… et d’un certain nombre de médecins. Elle a pourtant été largement et régulièrement écornée. Notamment, raconte le Pr Ducimetière, «la faible mortalité enregistrée en France était en fait due… à une sous-notification des décès provoqués par un problème coronaire!».»

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