ALCOOL / Les jeunes boivent, leur cerveau trinque

La consommation effrénée d’alcool constitue un danger majeur pour la santé. Mais c’est aussi un phénomène de société auquel filles et garçons sont confrontés de plus en plus tôt.

Alcool

J’ai 35 ans et ça fait vingt ans, presque jour pour jour, que j’ai commencé à boire. Vingt ans que je me mets au moins une mine par semaine. Et pas des petites bitures de soirée pyjama ; celles avec un B majuscule, qui t’anesthésient un docker polonais pour 48 heures. (…) » C’est par cet aveu que Mathias Folley commence son livre Chroniques d’une génération qui boit… ou les confessions d’un binge drinker (éd. La Boîte à Pandore).

Le ton est donné, le niveau d’alcool aussi. Mais si l’on boit ses paroles avec avidité, grâce à son écriture crue, incisive et extrêmement drôle, on se rend compte qu’un ange gardien a veillé sur lui. Un jour, lors d’une réunion des AA (Alcooliques Anonymes), il pense : « Vous, vous êtes alcooliques. Moi, je suis un fêtard. Nuance. » Le mot est jeté : fêtard. C’est exactement ainsi que se définissent les jeunes buveurs qui ne se sentent ni alcooliques, ni dépendants, ni même influençables. Et pourtant, plus qu’à leur tour, ils n’hésitent pas à boire « comme des trous » – vite et beaucoup – quitte à vomir dans le salon prêté à leur insu par les parents, avant de s’affaler sur la moquette, faute d’avoir réussi à viser le canapé.

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