ALCOOL / Pas de pilule miracle pour guérir de l’addiction

Les médicaments indiqués dans la réduction de la consommation, comme le baclofène ou le nalméfène, apparaissent peu efficaces.

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Pendant des années, se soigner pour une dépendance à l’alcool impliquait de ne plus boire une goutte d’alcool. Aujourd’hui, de nombreux médecins proposent une autre stratégie de prise en charge: la réduction de consommation.

Ce concept a été porté par la vague de fond baclofène. Cette molécule, toujours en attente d’une autorisation de mise sur le marché en France et qui continue à défrayer la chronique, a été rejointe il y a quelques années par un médicament spécifiquement indiqué dans la réduction de la consommation: le nalméfène. Or l’efficacité de ces molécules vient d’être remise en question par une étude publiée dans la revue Addiction.

Dans cette dernière, les chercheurs français ont analysé les données de la littérature pour évaluer tous les traitements de l’alcoolodépendance (même ceux n’ayant pas l’indication) dans cette stratégie de réduction des consommations. «Les preuves que nous avons sont insuffisantes pour utiliser ces médicaments dans une optique de réduction des risques. En effet, toutes les études menées évaluaient la diminution de consommation mais ne permettaient pas de mesurer l’impact de ces traitements sur les risques physiques ou psychologiques associés à la consommation d’alcool. Or c’est bien ce qui importe», explique le docteur Florian Naudet, l’un des auteurs de l’étude. Pire, pour le baclofène, les auteurs soulignent, outre l’efficacité incertaine, des signaux inquiétants sur la sécurité du médicament utilisé à haute dose.

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