Les médecins et scientifiques s’accordent depuis longtemps à dire qu’alcool et grossesse ne font pas bon ménage. Récemment, une étude publiée dans The Journal of Neurosciences par des chercheurs de l’Université de Buffalo (Etats-Unis) s’est penchée sur les raisons pour lesquelles une personne exposée in utero à l’alcool est plus susceptible qu’une autre de devenir dépendante.
Altération du système de récompense
Selon les chercheurs, la cause se situerait dans le système de récompense de notre cerveau (aussi appelé système hédonique), qui détermine nos comportements affectifs, cognitifs mais aussi notre instinct de survie. Or, quand le fœtus est exposé à l’alcool, le système de récompense s’altère, car le cerveau produit des endocannibinoïdes, un groupe de substances chimiques dont les effets sur les neurones se révèlent similaires à ceux provoqués par la consommation de cannabis.
Développer des thérapies médicamenteuses
Les endocannibinoïdes affaiblissent les synapses excitatrices sur les neurones dopaminergiques, une partie du cerveau impliquée dans les processus d’addiction, d’attention et de récompense. En conséquence, les synapses excitatrices perdent la capacité d’être affaiblies et continuent de se renforcer.