ALCOOL / Un risque d’intoxication sous baclofène

Une demande d’autorisation de mise sur le marché vient d’être déposée. Un nombre croissant d’intoxications volontaires est constaté avec ce médicament, utilisé par 100 000 personnes en France.

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Parallèlement aux interrogations sur ses bénéfices chez les patients alcoolo­dépendants, c’est la question des risques du baclofène qui est aujourd’hui posée. Ce médicament est à l’origine d’un nombre croissant d’intoxications potentiellement sévères, le plus souvent volontaires, selon deux études de toxicovigilance récemment publiées, l’une nationale, l’autre régionale. En six ans, neuf décès ont été recensés par les neuf centres antipoison français, sans que la responsabilité du baclofène soit toujours formellement établie.

La situation actuelle du baclofène est inédite, et le sujet d’une sensibilité extrême. Voilà un médicament que prennent environ 100 000 patients en France pour réduire leur consommation d’alcool ou rester abstinents, alors même qu’il n’a pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) dans cette indication. Une demande d’AMM pour l’alcoolodépendance vient juste d’être ­déposée, le 31 mars, auprès de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) par un laboratoire, Ethypharm.

 

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