Les psychotropes ? Le spectre est large, la liste interminable.
Du licite à l’illicite : caféine, tabac, alcool, anxiolytiques, antidépresseurs, somnifères, anti-asthéniques comme le Guronsan ou le Red Bull, cannabis, amphétamines, cocaïne…
« Il faut se déprendre d’une approche par les substances et s’intéresser aux usages : que font les salariés de ces produits ? Pourquoi les consomment-ils ? », avertit le sociologue Renaud Crespin, coauteur de « Se doper pour travailler ? ».
Réunis en congrès la semaine dernière, des chercheurs plaident pour une nouvelle approche : celle du lien entre cette consommation (voire polyconsommation) massive et l’environnement professionnel. Le recours fréquent à ces « béquilles chimiques » en dirait davantage de nos conditions de travail et des normes managériales qui les régissent, que de l’usager lui-même.