On sait depuis très longtemps que l’alcool entraîne des neuroadaptations en modifiant l’expression de nombreux gènes qui codent des protéines jouant un rôle dans le fonctionnement du cerveau et notre comportement. Parmi les mécanismes qui expliquent des modifications de l’expression de nos gènes, il y a ceux appelés « épigénétiques », c’est à dire qui ne correspondent pas à une modification de la séquence des gènes mais simplement à des modifications chimiques comme la méthylation. Cette méthylation, c’est l’ajout de groupements méthyles sur les bases de l’ADN et plus il y a de méthyles, moins les gènes s’expriment et inversement, moins il y a de méthyles plus les gènes sont exprimés.
Ce que l’on connaît moins en revanche, c’est que l’alcool entraîne des modifications de méthylation de nos gènes et que ces modifications pourraient être transmises de génération en génération. Ainsi l’alcool consommé avant la procréation pourrait laisser des « traces » et induire des atteintes chez ses futurs enfants. C’est exactement ce que vient de démontrer une étude récente sur le sujet et chez l’animal.