Drogues : prévenir les risques en entreprise

Selon l’INRS (l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles), le cannabis est la 4e substance psychoactive qui pose problème aux travailleurs, après l’ alcool , le tabac et les médicaments psychotropes. Ces substances agissent sur le système nerveux central du consommateur, modifient son comportement, suscitent chez lui du plaisir et, dans le pire des cas, engendrent une situation de dépendance.

L’INRS estime aujourd’hui à 7 % la part des travailleurs en difficulté avec le cannabis, soit une augmentation de 2 points par rapport à 2009. La cocaïne (plus de 5 % des travailleurs déclarent en avoir consommé au moins une fois dans leur vie), l’ecstasy et l’héroïne sont également citées. Leur consommation touche tous les secteurs et toutes les catégories socioprofessionnelles. Ce qui n’est pas sans conséquence dans le monde du travail, même si la consommation a lieu en dehors de l’entreprise.

L’environnement de travail facilite certaines pratiques

L’enjeu majeur est la sécurité des travailleurs. La conduite sous l’influence du cannabis, par exemple, multiplie par 1,65 le risque d’être responsable d’un accident routier mortel. A l’employeur de prévenir ce type de risque, en évaluant d’abord les éléments facilitateurs sur le lieu de travail. Si la consommation de stupéfiants est favorisée par différents facteurs (familiaux, médicaux, etc.), « plusieurs études l’ont prouvé, les conditions de travail ont une influence », avance Philippe Hache, expert d’assistance médicale à l’INRS.

Ainsi, le stress, le port de charges lourdes , les troubles musculosquelettiques , les horaires atypiques (travailller le week-end, la nuit, etc.), le contact avec le public, travailler dans un environnement froid ou chaud, sont autant d’éléments qui peuvent encourager la prise de substances psychoactives. Pour certains usagers, le but est de se détendre, de soulager une douleur. Pour d’autres, c’est un moyen de tenir physiquement et psychiquement au travail. Un produit est d’ailleurs rarement consommé seul, la prise d’un alcool fort pouvant par exemple servir à contrebalancer la surexcitation provoquée par la cocaïne.

Voir la suite de l’article sur le site des Echos

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