« Le dispositif ESPER nous a aidé à construire une démarche collective et globale, pour accompagner les agents et soutenir les managers dans la prévention des conduites addictives. Nous avons pu réfléchir différemment, dans une dynamique portée par l’intelligence collective. »

Lise Colin, cheffe du secteur prévention de l’Eurométropole de Metz, signataire de la charte ESPER, nous partage son expérience sur ce dispositif et ses impacts positifs sur la prévention des conduites addictives.

L’Eurométropole de Metz s’est engagée, il y a quelques années, dans une démarche d’accompagnement d’agents en difficulté avec une conduite addictive. La Charte ESPER nous a permis de relancer ce projet (mis en pause pendant le Covid), d’élargir notre réflexion au-delà des situations individuelles, et de nous questionner plus globalement et collectivement sur le travail : comment peut-il être protecteur ou facteur de risques ? De façon concomitante, nous avons créé un service interne de santé au travail avec médecin du travail et infirmières et renforcé notre équipe pluridisciplinaire avec le recrutement d’un ergonome et d’un psychologue du travail

La signature de la charte ESPER a été l’occasion de reposer un débat collectif en interne, de bénéficier d’outils opérationnels et d’un réseau riche en retours d’expériences. Nous avons ainsi échangé à nouveau avec les représentants du personnel et traduit chaque principe de la charte en engagements concrets. En voici quelques-uns :

  • Formation des infirmières du travail au repérage précoce.
  • Formation des managers, des représentants du personnel à la prévention des conduites addictives.
  • Création d’un guide du manager diffusé lors d’une conférence, suivie d’une table ronde, animée par un patient-expert addictions, sur le rôle du manager et de chacun d’entre-nous en termes de prévention des conduites addictives.

Du côté des perspectives, plusieurs pistes :

  • Poursuivre le dialogue social, l’évaluation des actions (indicateurs).
  • Mener une réflexion sur la prévention des TMS et des RPS, facteurs de risques de conduites addictives.
  • Développer formations et accompagnements des managers et les encourager à organiser des espaces de discussions sur le travail.

Muriel Gutierrez (Amande épicée)

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