Protoxyde d'azote : "Les risques sont multiples pour la santé", alerte l'Association Addiction France

Quels sont les dangers du protoxyde d'azote ? Faut-il en interdire la vente et pas seulement qu'aux mineurs ? Pour en parler, ICI Lorraine reçoit Matthieu Colin, chargé de prévention à l'Association Addiction France.

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Protoxyde d'azote les risques sont multiples pour la santé alerte l'association Addictions France

De plus en plus de communes s’attaquent aux dangers du protoxyde d’azote. Quelques jours après la mort de Mathis à Lille, renversé par un conducteur soupçonné d’en avoir consommé, la ville de Vandœuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) vient de prendre un arrêté pour en interdire la consommation. Pour en parler, nous recevons Mathieu Colin, chargé de prévention à l’Association Addiction France.

ICI Lorraine : Pour bien comprendre de quoi parle-t-on, pouvez-vous nous dire ce qu’est précisément le protoxyde d’azote ?

Mathieu Colin : C’est un gaz qu’initialement, on va retrouver dans les capsules de bombes chantilly ou dans des grosses bonbonnes. C’est un gaz qu’on inspire et qui est recherché pour ses effets euphorisants. Ce qu’on appelle aussi, c’est synonyme, le gaz hilarant.

Quels sont les risques pour celles et ceux qui en consomment pour faire rire leurs amis ou pire au volant d’une voiture ?

Effectivement ça fait rire sur le coup, mais derrière, il y a quand même des problématiques, ça peut entraîner des problèmes neurologiques, des problèmes cardiaques, des pertes de connaissances. Et après, il y a aussi des problèmes de coordination au niveau de la marche, par exemple. Des étourdissements également. Des brûlures par le froid parce qu’effectivement, c’est un gaz compressé et suivant la façon de l’utiliser, il y a eu des cas recensés de brûlures effectivement par le froid.

En tout cas, c’est un vrai fléau qui se tente à se développer. Les services de la ville de Vandœuvre récupèrent 30 à 40 bouteilles vides ou à moitié vides, notamment dans les parcs aux abords des établissements scolaires, chaque semaine. La Ville vient de prendre un arrêté pour en interdire purement et simplement la consommation, ça vous surprend ce type de chiffres ?

Ça ne me surprend pas tant que ça en fait. On a remarqué, au niveau des chiffres, une augmentation de 30 % des intoxications graves qui sont liées au protoxyde d’azote sur l’année 2023. Cela démontre qu’il y a quand même des augmentations de consommation assez importantes.

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