Sobriété. Vers un monde sans alcool

Dry January, Sober October, boissons sans alcool… Emmenée par une génération Z plus informée sur les dangers des addictions et plus soucieuse de son image, la sobriété gagne du terrain dans les pays les plus développés. Au point, analyse “The Observer”, d’ébranler “ce vrai totem de la culture occidentale”.

Alcool

Félicitations ! Nous sommes mi-janvier, et vous êtes debout. Certes, votre corps comme le mien a subi un pilonnage en règle pendant les festivités de fin d’année, mais il semble qu’à cette atroce gueule de bois répétée, sans savoir trop comment, nous ayons survécu. Les poubelles de verre ont été collectées, vidées, toutes ces bouteilles de champagne sont digérées, oubliées. Les bonnes résolutions de la nouvelle année sont derrière nous. On va se prendre une bière ?

Mais attendez, auriez-vous vous aussi cette année moins envie de remettre ça ? Si vous envisagez en 2023 de siffler la fin de l’apéro une fois pour toutes, vous n’êtes pas seul. Bienvenue au temps des “curieux de la sobriété” [sober-curious en anglais ; le mouvement de “curiosité pour la sobriété” décrit le refus de l’injonction à boire, la volonté d’explorer un champ méconnu en s’abstenant de consommer ou en consommant de façon raisonnée et consciente], dans les rangs sans cesse plus nombreux de ceux qui explorent à quoi ressemble la vie sans alcool.

Chez les jeunes Britanniques, les chiffres sont éloquents : entre 2002 et 2019 en Angleterre, la part des 16-24 ans déclarant boire une fois par mois est passée de 67 % à 41 %. Certes, chez les plus âgés, aucun renoncement à la picole n’apparaît dans les statistiques, mais pas de doute : quelque chose a changé. Selon les promoteurs du Dry January, cette année un Britannique sur six envisageait de relever le défi. La bière sans alcool, longtemps une rareté voire une anomalie, est désormais dans tous les supermarchés. Et en boire une ne vous vaut plus forcément de questions indiscrètes (“Mais tu es enceinte ou quoi ?”) ni de regards perplexes.

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