TABAC / Le vapotage n’est pas une porte d’entrée dans le tabagisme pour les jeunes (The Conversation)

La cigarette électronique – ou vapoteur personnel (VP) – risque-t-elle de devenir une étape d’initiation pour les jeunes, avant le passage à la cigarette classique ? À vrai dire, le public ciblé est plutôt constitué de fumeurs de tabac qui veulent arrêter.

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La cigarette électronique – ou vapoteur personnel (VP) – risque-t-elle de devenir une étape d’initiation pour les jeunes, avant le passage à la cigarette classique ? À vrai dire, le public ciblé est plutôt constitué de fumeurs de tabac qui veulent arrêter. Il y a donc essentiellement des ex-fumeurs et des vapo-fumeurs qui vapotent, cherchant une porte de sortie du tabagisme… Quant aux jeunes, la vente dans les boutiques en France est interdite aux mineurs, et si certains l’expérimentent (recherche de sensation, recherche de nouveauté), peu continuent à vapoter occasionnellement ou régulièrement.

Une étude américaine vient d’être publiée en avril 2017, effectuée en 2014 auprès de 3 657 étudiants (âge moyen : 18,5 ans). Ils ont à nouveau été interrogés en 2015 sur leur statut de fumeur ou vapoteur (non-fumeur, vapoteur, fumeur de tabac, ou vapo-fumeur). Même si les effectifs sont faibles, 153 étudiants déclarent en 2014 vapoter (et ne pas fumer de tabac). Un an plus tard, parmi eux, près d’1 sur 4 ne vapote plus (et ne fume pas) et 8 (5,2 %) ne vapotent plus et fument du tabac. Près d’1 sur 2 continue à vapoter (46,4 %) et près d’1 sur 4 vapote et fume du tabac.

Cette étude a ses limites en termes d’effectifs, et on ne dispose que d’un suivi à court terme, sur une année. Il faut mettre en place des enquêtes longitudinales avec des effectifs de départ importants, en raison du taux d’attrition (sujets perdus de vue) au fur et à mesure des années de passation du questionnaire.

Voir l’article de Philippe Arvers sur le site The Conversation