Il n’est plus mineur depuis peu de temps, pourtant un lycéen a toujours pu acheter des cigarettes sans qu’un buraliste vérifie son âge. « On ne m’a jamais demandé ma carte d’identité, en vrai de vrai. Parce que j’ai l’air un peu plus vieux que la moyenne. Donc c’était un peu facile« , confie-t-il. Une autre mineure a eu la même facilité à éviter les contrôles d’identité. « Ça m’est arrivé une ou deux fois, quand c’est des bureaux de tabac près de mes anciens lycées et collèges, parce qu’ils font très attention à ça. Mais dans les tabacs normaux, ils ne demandent pas du tout », témoigne-t-elle.
Selon une enquête, un buraliste sur trois vend encore du tabac aux mineurs en toute illégalité. C’est deux fois moins qu’il y a quatre ans, mais cela reste beaucoup trop. « Les zones où la fraude est la plus importante sont les grandes villes, c’est-à-dire les villes de plus de 15 000 habitants. Dans les petites communes, il est clair que les buralistes connaissent un peu mieux leur clientèle, et vont être un peu plus respectueux de la loi », explique Yves Martinet, le président du Comité national contre le tabagisme (CNCT).
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