
Le plan de lutte contre les addictions devait être présenté lundi dernier. Reporté pour la troisième fois, il était très attendu par les associations et les addictologues, qui doutent de la volonté du gouvernement d’agir, en particulier sur l’alcool.
Drôle de réponse lorsqu’on sait les enjeux de santé publique que posent ces questions. A commencer par l’alcool, puisque 60% des addictions sont liées à ce breuvage. Et que sa consommation est la cause directe de 50 000 morts par an. Sans doute pour désamorcer une possible levée de boucliers, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, s’est exprimée dimanche sur RTL, assurant qu’une prévention ciblée serait développée auprès des jeunes et des femmes enceintes. Les réactions sur les réseaux sociaux ne se sont pas faites attendre. Michel Reynaud, médecin addictologue et président du Fonds Actions Addictions s’est emporté : «Pour informer il faut des moyens ! D’où la demande de taxation de la consommation et de la publicité de l’alcool. Comme pour le tabac, il faut 100 millions pour la prévention de l’alcool !».