Trouble de l’usage d’alcool : bientôt une thérapie online ?

La place importante de l’alcool dans les conduites addictives tant sur le plan de la prévalence que celui des complications et de la morbidité n’est plus à démontrer aujourd’hui. Les interventions brèves (IB) représentent des approches très intéressantes aux différents niveaux de la prise en charge pour aider à réduire les consommations des « buveurs problématiques » (usage à risque ou abus) qui représentent une part importante de ces usagers. Les sujets dépendants devant en général bénéficier d’une prise en charge plus intensive.

Alcool

La place importante de l’alcool dans les conduites addictives tant sur le plan de la prévalence que celui des complications et de la morbidité n’est plus à démontrer aujourd’hui. Les interventions brèves (IB) représentent des approches très intéressantes aux différents niveaux de la prise en charge pour aider à réduire les consommations des « buveurs problématiques » (usage à risque ou abus) qui représentent une part importante de ces usagers. Les sujets dépendants devant en général bénéficier d’une prise en charge plus intensive.

Les interventions brèves se composent de séances uniques ou multiples (jusqu’à 6) et se fondent sur le feedback personnalisé, ou sur sa combinaison avec les thérapies cognitivo-comportementales, l’entretien motivationnel ou le travail sur la maitrise des comportements. Ces techniques ont montré leur efficacité, mais des études retrouvent finalement qu’un nombre assez faible des patients peut réellement en bénéficier par manque d’accessibilité.

Une intervention brève ciblant l’alcool et disponible sur internet pourrait aider à surmonter ce manque, du fait de sa facilité d’accès, de son acceptabilité, et de sa grande adaptabilité. Les usagers semblent trouver plus facile de se confier par ce biais, et ont tendance à se sentir moins stigmatisé. Une certaine efficacité de ces techniques est retrouvée dans la littérature, mais il existe encore certaines incertitudes en ce qui concerne certaines populations peu étudiées (femme et sujets âgés), ainsi que son efficacité selon les différents profils de consommation qui pourraient à fortiori nécessiter des interventions différentes. Enfin, les auteurs se sont interrogés sur la pertinence d’utiliser plutôt des interventions directives ou non, et sur la différence d’efficacité qui pourrait en découler. Ils ont donc réalisé une méta-analyse afin de répondre à ces différentes interrogations.

Ils ont ainsi montré que les différents types de population peuvent bien bénéficier des stratégies brèves via internet. L’utilisation de ces techniques a permis dans leur analyse de réduire la consommation moyenne hebdomadaire d’alcool, et les patients respectaient mieux les recommandations de modération qui leur étaient prodiguées. L’utilisation de ces stratégies en ligne semble donc être intéressante, d’autant plus que son utilisation est simple, à un faible coût, et peut se faire à grande échelle. Elles pourraient représenter un premier pas vers le changement ou vers le soin pour les « consommateurs problématiques »

Par Julien Cabé

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